vendredi 20 décembre 2024

"Le médecin légiste qui fait parler les morts" par Dr Philippe Boxho

Philippe Boxho est médecin légiste, pourtant il aurait pu partir dans une carrière dans le droit ou devenir prêtre. Loin d'être morbide, le lecteur est amené à découvrir les conséquences des morts sur les organes, quels sont les signes extérieurs visibles : l'impact du monoxyde de carbone, à quel moment l'alcool fait basculer une personne (qui d'abord ne se souviendra pas d'avoir tué sa femme)... Ces éléments donnent des premières pistes, qui se confirment très souvent ensuite à l'autopsie.

1/ Les morts ont la parole

Il reviens en quelques lignes sur le choix qu'il a dû faire entre la prêtrise, le droit et la médecine. Alors que médecin légiste est très peu de demandé, il va réaliser un stage dans ce domaine, qu'il ne quittera pas. Dans ce premier ouvrage, Philippe Boxho retrace certains cas qu'il a pu rencontrer, en modifiant les prénoms.

Quelques touches d'humour, sans pour autant manquer de respect aux familles et aux défunts, permet de désamorcer les situations. "Qu'en pensez-vous ?" là tout de suite à part dire que la personne est morte, je ne peux rien dire de plus tant que je n'ai pas réalisé les observations plus poussées.

Des pseudos combustions instantanées, des balles post-mortem (et une fille qui se croit responsable de la mort alors que la personne était déjà morte à son passage)...


2/ Entretien avec un cadavre

Sans être réellement une suite du premier livre, Philippe Boxho rappelle comment il est arrivé à exercer ce métier de médecin légiste. Il reprend de nouveaux profils. Un livre qui aborde les féminicides (terme qu'il rectifie en "homicide" car à l'origine "féminicide" a une autre définition), les infanticides.


Certains cas ont des noms de codes, comme QIM pour Quotient Intellectuel d'une Moule, ou une référence à une personnalité décédée. N'oublions pas que nous ne sommes pas dans une série télévisée : un cas ne se résout pas avec juste une trace, cela va plus loin. Borner un téléphone (lorsque cela est possible), trouver un corps (alors qu'il neige), faire attention aux pièces à conviction lorsque la victime est démembrée (et faire le tri entre le pénis d'un taureau, une nuque de chien et une main humaine).

3/ La mort en face

Nouveau livre, nouvelles morts. Intoxication au monoxyde de carbone, incendie suite à une cigarette, une fermier piétiné par une de ses bêtes... Avec une parenthèse autour de la guillotine. Vous êtes prêts pour cette nouvelle immersion ?


Oubliez la solution des médicaments : vous avez la garantie presque certaine de rater votre suicide, c'est la méthode dite de l'appel à l'aide. Si vous tuez quelqu'un, assurez-vous que personne ne vous vois quitter les lieux du méfait.

 
4/ La mort c'est ma vie
 
La mort fait partie de la vie et est son travail. Un époux retrouvé mort au bas de l'escalier : sa femme aurait pu le pousser, pourquoi pas. Des jeux sexuels qui dégénèrent. Le jour de son anniversaire il reçoit l'appel de sa maison d'édition "il manque un chapitre".
 
 
Mais que fait-il en dehors des scènes de morts ? Il taille sa haie par exemple. Et quand il se retrouve appelé sur une scène mais que toute l'équipe n'est pas arrivée, il poireaute 3 heures en râlant gentiment : il aurait pu avancer sa haie.
 

Un opus qui propose une très belle surprise dans la jaquette avec des œuvres d'arts, dont Philippe Boxho fait référence dans certaines histoire : il revient nottament sur des histoires mystiques, bibliques. Comme un corps a laissé une trace sur un linceul... Et tout le monde n'est pas d'accord sur la position du corps...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

"Un nègre qui parle yiddish" de Benny Malapa

Comprendre ses racines, l'histoire de sa famille. Il est né à Hambourg d'une mère allemande et d'un père camerounais, il y a la ...