Saga "Magasin général" de Loisel et Tripp

Bienvenue au Québec, dans les années 1920. Marie tient le magasin général avec son mari. Ce dernier va soudainement décéder... Les funérailles sont l'occasion pour le nouveau curé d'officier et de rencontrer ses ouailles.

À l'occasion du second opus, un inconnu arrive en ville (Starmania "Quand on arrive en ville") et passe la nuit chez la veuve Marie. En ville, les habitants ne tardent pas à jaser... Un lien fort se tisse entre les deux individus. Serge, le biker, va alors avoir une idée folle : ouvrir un restaurant et partager les recettes culinaires glanées au fil de ses voyages, dont Paris, ville qui fait rêver.

Nous rencontrons une large variété de personnages : le bourru qui construit son bateau et qui ne veut pas entendre parler de messes, les commères prêtes à tout pour parler sur la veuve, le simplet...

Avec les tomes 3 et 4, nous en apprenons plus sur Serge. Tout d'abord, il s'est fait lynché par les villageois avant de revenir dans leurs petits papiers. Son restaurant ne fait pas campagne, ici on va casser du bois et on égorge les moutons. Alors qu'il a toujours pour projet de quitter la ville, Serge se retrouve malgré lui comme nouveau père de Gaëtan, un grand dadet simplet. Sachant que tout le monde voit Serge marié avec Marie, mais qu'il n'est pas intéressé par Marie...

Avec les tomes 5 et 6, nous partons à l'assaut de la ville : Montréal ! Marie et Jacinthe partent en ville, besoin d'une pause. S'éloigner des problèmes n'est toujours la solution mais changer d'air peut aider à y voir plus clair. Et ramener des choses de la ville pour se faciliter la vie.

Pendant ce temps-là, Serge essaye d'assurer au magasin. Les pénuries n'aident pas dans l'avancée des travaux de toiture ni dans la vente à la boutique : il manque par exemple du sel. 

La ville vient mettre la tornade dans cette ville isolée : après les soirées endiablée avec du charleston, c'est au tour de la mode de faire son entrée. Les femmes n'ont pas les moyens d'acheter les robes et chaussures vendues dans les magasins : pourquoi ne pas tout confectionner là ?

Neuvième et dernier opus ! Marie est enceinte, mais l'accouchement va réserver une surprise de taille : à cette époque, il n'y a pas les échographies pour contrôler l'évolution de la grossesse... Il n'y aura pas qu'un seul enfant à naître !

Un cycle s’accomplit : dans le premier tome Marie perd son mari mais elle donne la vie dans le dernier livre. Elle ne connaîtra pas l'identité du père mais Serge, homosexuel, va s'occuper des enfants comme les siens : un côté avant-gardiste pour une histoire qui se déroule dans les années 1920.

Il y a les créations vestimentaires qui s'inspirent des vitrines de Montréal : se débrouiller pour trouver les tissus et fils, regarder les motifs, réaliser du sur-mesure. Tout comme créer son propre bateau même si à priori le contexte ne s'y prête pas forcément.

Mais il y a encore du chemin pour l'acceptation de l'homosexualité : Serge doit encore cacher son véritable lui. Un mensonge a été créée pour son problème lors de rapports intimes avec les femmes.