Sorti en salles le 5 février 2025 (classé tout public), ce film revient sur la prise d'otages des Jeux Olympiques de Munich en 1972. Tout avait bien commencé. Côté sportifs, une équipe israélite était présente : une avancée diplomatique pour l'Allemagne, d'une point de vue historique, un message d'apaisement. Ce sont les premiers J.O qui sont retranscris à la télévision. Il y a une liesse parmi la foule. Des sportifs sont interviewés.
Noms sommes dans les studios d'un journal télévisé. L'équipe est à sa place, ça jongle entre les caméras présentes sur les bords des terrains sportifs, le journaliste sur le plateau, les techniciens qui passent d'une caméra à l'autre pour la diffusion... Au changement d'équipe, le briefing se passe bien.
Il fait nuit. C'est la pause cigarette, sur la plate-forme au bout du couloir. Deux collègues discutent... Et des coups de feu retentissent, du côté du village olympique... L'inquiétude gagne l'équipe, "oh ce n'est rien peut-être juste un feu d'artifice"... Mais un appel va changer la donne : des coups de feu ont bien été entendus par d'autres personnes... Une patrouille de police arrive sur les lieux... Et c'est le début du branlebas. La question du direct / rediffusion se pose : personne ne peut prédire ce qui va se passer, peut-être qu'un otage sera abattu, pouvant choquer les spectateurs et surtout les familles.
Il y a aussi l'envers du décors, avec une gestion des égos. Une technicienne est nouvellement embauchée pour des traductions par rapport à l'allemand, une personne décidera et réussira à se connecter sur le canal radio de la police allemande... Un coordinateur a l'opportunité de faire ses preuves en prenant des risques... Mettre sur le terrain des reporters, au plus près de l'action, pour réunir un maximum d'images... Et la question : comment nommer les personnes qui retiennent les sportifs ?
Grâce au canal de la police et à la traductrice, ils réussiront à glaner la trame : les terroristes vont embarquer les otages, direction un aéroport, pour quitter le territoire. Mais quel aéroport ? Par quel moyen de transport ? L'arrivée d'informations contradictoires va être difficile à traiter. Il semblerait que tous les otages aient été libérés... Un fax l'atteste... Mais quelques minutes plus tard, une autre information va arriver : la fusillade, sur le tarmac de l'aéroport en pleine tentative de fuite, est toujours en cours... Il va falloir trouver les bons mots, le bon ton pour annoncer la triste nouvelle.
Une approche comme si nous étions derrière l'écran de télévision : nous faisons avec les informations qui arrivent au compte goutte, à prendre avec des pincettes ("il semblerait que les otages soient libérés et en vie"), au même titre que les journalistes. Le générique de fin n'oublie pas de rappeler le nombre de victimes (11 otages, 1 policier et 5 terroristes), et le nombre de téléspectateurs qui ont suivi ce drame en direct (900 millions).
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