Tome 1 : La papeterie Tsubaki
Hatako, jeune femme de 25 ans, revient à Kamakura. La papeterie appartenait à sa grand-mère. L'écriture et les mots ont toujours eu une place très importante dans son éducation : la bonne formule selon les circonstances du courrier, retranscrire un état d'esprit... Maintenant, c'est à elle d'écrire pour les autres : mettre fin à des cours de cérémonie du thé, écrire à sa mère malade en se faisant passer pour le défunt conjoint de celle-ci...
Meisterstück 149 le top des stylos Mont Blanc commercialisé avant guerre (la plume est idéale pour imiter une écriture masculine), le Roméo n°3... Le papier... Tout à son importance dans l'écriture, y compris le timbre : tout doit être de circonstance. Tout comme il y a différents degrés de politesse : keigu, kinkei, keihaku... Permettez-moi de me dispenser des formules d'usage...
L'écriture, c'est aussi la dysgraphie : une écriture illisible. Ce n'est pas que vous ne voulez pas écrire, mais votre style pourrait être mal perçu. C'est pour cela que cette femme avait annoncé ce handicap à l'homme qui devait devenir son époux, pour éviter toute déconvenue.
Tome 2 : La république du bonheur
Qu'est-ce que le bonheur ? Lorsqu'une dame pousse la porte de la papeterie Tsubaki, c'est pour une lettre de divorce... Lorsque le mari arrive pour répondre à cette lettre, que faire ? C'est une enfant qui veut écrire une lettre à son instituteur. C'est renouer avec une personne qui entretenait une relation épistolaire avec l'Aînée.
Il y a ces moments culinaires, beaucoup de limonade et de thé. Des moments pour faire du tri aussi, parmi des paquets de lettres accumulées : est-ce vraiment nécessaire de garder une publicité de sa carte de fidélité ?
Tome 3 : Lettres d'amour de Kamakura
Une lettre peut faire passer différents messages : avouer enfin son homosexualité à ses parents avec le poids d'être en marge de la société, une démission plutôt qu'attendre d'être remercié, découvrir qu'un oncle a aimé une autre femme que son épouse... C'est aussi l'opportunité d'écrire à nouveau : plutôt que de trouver son imagination personnelle, l'écriture passe par des moments de la vie.
Des lettres en japonais jalonnent ce roman. Il y a un courrier que la patronne va écrire de la main gauche et de la main droite : quel sera le rendu préféré du commanditaire ? Le point d'orgue est de mettre un timbre cohérent avec la saison florale.
Au fil des écritures, il y a un passage au temple Yôfukuji, la dégustation du thé vert torréfiée hôjika ou du thé d'angélique Ashitaba, goûter la pâtisserie namagashi et un daifuku aux fruits. Autour d'un thé et d'une pâtisserie, il y a l'analyse de la vie : l'éruption volcanique de 1986 a failli détruire la saumure utilisée dans la préparation du kusaya. Sans oublier le passage aux sources chaudes, comme celles d'Inamuragasaki.
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