mardi 17 décembre 2024

Trilogie "365 jours" de Blanka Lipińska

Cette trilogie va suivre Jessica et Massimo. Rien ne les prédestinait à faire leur vie ensemble, heureusement (ou pas, tout dépend de quel point de vue vous vous plassez) que Massimo a eu la splendide idée d'avoir une vision de sa future compagne.

365 jours : tome 1

Don Massimo Torricelli est un chef d'une famille mafieuse sicilienne très puissante. Le jour où il sera la cible d'une tentative d'assassinat, il aura une vision d'une jeune femme... Elle deviendra son obsession : Massimo va demande à un portraitiste de réaliser les traits de cette inconnue, qui ira orner son domicile. Le jour où il la croisera dans la réalité, Massimo va tout mettre en œuvre pour la faire venir chez lui. Pas simplement pour discuter et lui expliquer sa vision. Non, ce serait manquer d'ambition...


Jessica n'aura pas le choix que d'accepter l'offre de Massimo : vivre 365 jours à ses côtés, si elle n'est pas amoureuse de lui à l'issue de cette année, elle retrouve sa liberté. Avant de se décider, elle ne doit pas perdre de vue que Massimo sait où la famille habite, travaille, fait ses courses...

Le luxe à l'excès avec les marques de vêtement, le yacht privé, le jet, la piscine... Massimo va respecter sa parole : ne jamais avoir de rapports sexuels contre le gré de Jessica. Ce qui n'empêchera pas ce bellâtre de rejoindre Jessica sous la douche (donc forcément nu...).

Un début de saga qui me semble plus réaliste que Cinquantes nuances de Grey. Dans les deux sagas, l'homme a des vues sur une femme : Christian sur Anastasia, Massimo sur Jessica (avant même de l'avoir vraiment vue). D'un côté Christian fait signer une clause de confidentialité à Anastasia sa soumise, qui est libre de voir sa famille de travailler, sur fond de vierge initiée au bondage.

Dans "365 jours", Massimo fait pression en mettant en avant qu'il sait tout de la famille de Jessica, mais va privilégier le lien humain avant le lien charnel. Le côté obsessionnel est tout à fait possible dans la réalité, avec pourquoi pas l'enlèvement à la clef : la détermination, les hommes de main. Il y a une petite marge de manœuvre pour Jessica, sous réserve de ce qu'elle va révéler. Nous projetons la personne idéale avec qui nous aimerions être, alors de là à la kidnapper et à contrôler ses liens c'est certes poussif mais pourquoi passer par un site de rencontres ou des dîners où comme par hasard il y a un homme et une femme seuls célibataires parmi les couples ?

365 jours : tome 2

Laura est enceinte de Massimo. Alors qu'elle le voit la tromper avec une autre femme, elle prend des dispositions radicales et disparaît : Laura profite pour rendre visite à sa famille, sa mère trouve que Laura a un peu forci... Oui forcément à force de manger des pâtes et de la pizza (la bonne excuse) mais Laura finira par se faire prendre et elle va vider son sac, quitte à se mettre sa famille à dos.

 

Alors que Laura et Massimo mettent les points sur les i sur cette soit-disant tromperie, Laura se fait enlever. Elle qui doit ménager toute forme de stress à cause de ses problèmes cardiaque, en ajoutant la grossesse bien avancée, a-t-elle des chances de s'en sortir ? Massimo va-t-elle la retrouver, et pourra-t-il la sortir des griffes de ce mafieux ?

Laura ne peut pas s'empêcher de retourner auprès de cet homme obsédé par le contrôle, mais que voulez-vous, lorsque les rapports sexuels sont torrides, comme elle ne l'a jamais connu, cet homme qui répond à un besoin car oui Laura est une femme qui affirme ses besoins sexuels et n'hésite pas à provoquer son conjoint pour arriver à ses fins. Et il y a une sorte d'obligation de rester avec le père de son enfant.


Au-delà du drame avec la fusillade, qui clôture cet opus, Laura se retrouve à la tête de sa propre entreprise, grâce à Massimo.
 
365 jours : tome 3
 
Laura vient de passer deux semaines dans le coma. La balle lui a coûté un rein et sa grossesse. Massimo se renferme sur lui-même, se drogue et boit énormément. Laura tombe dans les bras de la personne la plus improbable, ce qui va l'amener à une décision : divorcer de Massimo, qui bien sûr ne l'entend pas de cette oreille. Il est hors de question que quelqu'un d'autre ait ce qu'il possède, ce qui inclut Laura.
 
 
Comment continuer à affirmer sa demande de divorce face à un homme violent ? Qui plus est, lorsque vous vous sentez bien auprès d'un homme qui fait parti de l'ennemi pour Massimo ? Elle passe d'être une cible à cause de Massimo à potentiellement une cible pour être avec cet homme, qui lui aussi est influent dans un certain paysage.
Une dernière nuit, c'est la condition pour que Massimo accède à la requête de Laura, du chantage jusqu'au bout. Cette dernière ligne droite sera une grande épreuve pour Laura : elle fera face à un colis avec un cadavre, mais surtout un viol.


Cette trilogie montre un syndrome de Stockholm, avec une certaine sincérité dans les sentiments. Laura ouvrira assez rapidement les yeux : certes à l'issue de la première année, elle finira par tomber amoureuse, mais les mois qui suivent le mariage vont la faire déchanter avec ce flicage constant. La richesse ne peut pas tout acheter, ni l'épanouissement dans la vie intime.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

"Un nègre qui parle yiddish" de Benny Malapa

Comprendre ses racines, l'histoire de sa famille. Il est né à Hambourg d'une mère allemande et d'un père camerounais, il y a la ...