"Carcasse" de Émilie Fenaughty

De la ferme à votre assiette, que se passe-t-il ? Vous connaissez au moins de nom certaines association lanceuses d'images chocs, notamment L214. Au niveau européen, des législations sont entérinées, avec entres autres l'interdiction de transporter des animaux en dessous d'un certain âge, prodiguer de la nourriture et de l'eau à une certaine fréquence ou encore un nombre maximal de bêtes par chargement. 

Peut-être avez-vous vu ce tanker, avec à son bord des cochons, qui a fait naufrage entraînant la mort de toutes les bêtes ? Saviez-vous que derrière certaines marques de viande de supermarché, le veau est en provenance des Pays-Bas ?

 

Que l'importation de viande ne vous dérange pas est une chose. Mais avez-vous vu l'étiquetage claire sur le produit ? Savez-vous combien de temps de transport y a-t-il eu ? Connaissez-vous les conditions d'élevage ?

Dans ce livre de 220 pages, Émilie Fenaughty aborde le transport d'animaux destinés à la consommation : poulets, porcs, vaches, veau. Le côté planque alterné avec des échanges avec des chauffeurs de camions, face à la police qui veut empêcher la prise d'images.

L'idée de ce livre est principalement de mettre en avant des constats entre la théorie législative / la communication fleur bleue (les poules en plein air dans les publicités...) face à la pratique du rendement (plus il y a de bêtes plus il y a d'argent rapidement). Certains chauffeurs n'ont pas le choix que de transporter au-dessus de la limite autorisée, ils ont une certaine pression, certains expriment du dégout face à ce qui se fait.

 

En tant que consommateur, vous avez le droit de demander à votre boucher la provenance de la viande : c'est un début pour consommer au plus proche possible, et limiter d'une part l'impact carbone (transport) et d'autre part un transport long pour l'animal entre l'exploitation et l'abattoir.

"Butcher & Blackbird" de Brynne Weaver

Sloane et Rowan sont meurtriers, et surtout rivaux. Ils se retrouvent sur le même contrat, afin de déterminer le meilleur des meilleurs. Plutôt que de se tirer dans les pattes, ils vont faire face à une association inattendue : des amants...

La compétition, les amants, le retour dans la compétition sans état d'âme (j'ai fais semblant d'être attachée à toi pour mieux gagner la compétition) pour finalement retomber dans les bras l'un de l'autre : une romance sur fond de tuerie. En soi, pourquoi pas : comment arriver à ses fins.

Sauf que... Avant de se lancer dans le feu de l'action, il y a un avertissement sur certaines scènes pouvant heurter la sensibilité du lecteur, nottament autour de la torture (pour extorquer des informations par exemple). Sur 372 pages, s'il y en a 2 (paragraphes, soyons honnêtes, nous ne pouvons pas parler en nombre de pages), c'est le grand maximum. Les détails sont assez croustillants concernant les parties de jambes en l'air.

Alors oui ils sont parmi les plus grands tueurs, ils vont devoir s'affronter, tous les coups sont permis (y compris coucher avec son adversaire), il y a finalement un réel attachement entre les deux personnages. Une sorte de "Mr & Mr Smith" sauf que les enjeux sont connus dès le début : ils savent qu'il n'y a pas de quartier. Un combat de coqs pour départager les chasseurs.

Tout d'abord, l'avertissement devrait porter plutôt sur les ébats entre les deux protagonistes, que sur les aspects tueries : il y a certains passages assez particuliers. Les tortures des victimes restent assez soft. Les personnages sont censés être les plus torturés mais au final ils manquent de crédibilité tellement certains passages frisent la mignonnerie. Cela se veut macabre, mais l'auteur tape à côté.

"Le secret de Khéops" de Barbara Schulz

En salles le 5 mars 2025, ce film réunit entres autres Julia Piaton et Fabrice Luchini. Père et fille n'ont plus de contact depuis 4 ans, après que papa soit parti en Égypte. Il revient en France après avoir réalisé des fouilles plus ou moins autorisées. L'objectif : retrouver le trésor de Khéops, qui aurait été ramené en France sous Bonaparte, avec les campagnes de fouilles...

Les retrouvailles père / fille ne sont pas très détendues, mais rapidement la glace est brisée. Le petit-fils va même se retrouver embringué dans l'enquête : une autre manière d'aborder l'Histoire, rien de tel qu'une enquête de terrain. En plus de mener l'enquête sous les radars (quitte à finir enfermer de nuit dans un château...), ils vont avoir des trafiquants d'objets à leurs trousses.

 

Une manière d'aborder l'Histoire moins rébarbative qu'avec les livres. Retour au château de Malmaison, dans des ruines d'un célèbre jardin parisien, en passant par un magasin d'antiquité (dont la gérante délivre des faux certificats en vue de ventes aux enchères)...

Rien de tel que la découverte d'un mystère pour resserrer les liens familiaux, y compris dans un couple. "J'arrive dans 5 minutes" : tu ressors il fait nuit, le temps passe tellement vite lorsque nous nous amusons à analyser des ouvrages.

Série manga : Spy Family, de Tastuya Endo

Le point de départ est un défi assez grand : Twilight (oui c'est son nom d'agent secret) doit fonder une famille, de toute pièce, avec une épouse et une fille. L'objectif : infiltrer la plus prestigieuse école de l'aristocratie. Sauf qu'en tant qu'agent secret, il n'a pas été formé à la formation de famille et à la gestion d'enfant...

Il va se retrouver avec une fillette orpheline : Anya, une télépathe. Sa fausse femme, Yor, a l'air d'être la parfaite candidate nipponne pour le poste : officieusement, elle fait partie des meilleures tueuses à gages. Autant dire, une famille explosive. Si seulement il n'y avait que cela : la famille doit passer des tests pour que Anya soit intégrée parmi les élèves. Twilight et Yor doivent se comporter comme s'ils étaient mariés depuis un an, alors qu'ils vivent sous le même toit depuis moins d'une semaine...

Alors qu'Anya peine à être copain avec le garçon incontournable de l'école (et accessoirement un atout pour faire avancer la mission de Twilight), Yuri, le frère de Yor, décide de rendre visite aux jeunes mariés pour savoir pourquoi il est au courant aussi tardivement et surtout s'assurer de la véracité de leur amour...

Aya tente de décrocher un maximum d'étoiles pour se démarquer, pour l'instant elle réussit à être au-dessus des notes éliminatoires. Au sport, elle devient la personne à littéralement éliminer. Un élève risque de ne plus pouvoir continuer à fréquenter l'établissement... Entre entraides et moqueries, la mission de Twilight doit aboutir : il va essayer d'interférer, de sorte que les évènements s'accélèrent...

La quête continue pour les élèves : récupérer un maximum de stellas (étoiles) pour faire partis de l'élite, les Imperial Scholars... Face à un mauvais comportement, un trio inséparable se retrouve en classe verte : leur pêche sera au dîner, admirer les étoiles, faire du feu... Certes, ils ne vont pas récupérer d'étoile, mais cette sortie est un apprentissage.

 

Pendant ce temps, le chien Bond fait profiter de ses talents à sa famille. Twilight continue son rôle d'agent secret en infiltrant des entreprises. Quant à Yor, elle tente de donner le change face à son frère... 

Pour décompresser, quelques jours de rupture avec l'école ne feront pas de mal. De manière totalement innocente (ou pas), Anya gagne une croisière : l'occasion pour Twilight de jouer au père normal, en vacances, cool... Le retour à l'école sera houleux : Anya va avoir un tonito, un mauvais point. Grâce à Yor, une nouvelle ouverture se profile : elle se retrouve à être amie avec une femme très influente...

La croisière sera loin d'être de tout repos mais la famille en sortira très soudée. Yor et Twilight sont eux-mêmes étonnés de ces nouveaux sentiments. AUcun soucis pour le chien Bond, gardé par un informateur. À l'école, c'est le tour de vis...

 

Quand trois personnes doivent cohabiter sous le même toit, avec chacun des particularités, sans révéler son véritable talent... L'ascension dans la haute sphère met tout le monde à contribution, tout en essayant de s'intégrer sans attirer l'attention : ne pas taper la balle trop fort au volleyball, se faire des amis à l'école...

 

La réalisation de la mission principale n'occulte pas des contrats annexes, mener son enfance tambour battant. Il faut essayer d'être à la hauteur : faire face aux exigences de son rôle (d'enfant à l'école, des normes de couples...).

À l'école, la fillette tente de donner le change pour bien se classer parmi les autres élèves, la fin d'année sera assez positive. Mais pour les parents, le repos n'est pas pour tout de suite.

"Les bienfaits du silence, se ressourcer dans un monde assourdisant" de Thich Nhat Hanh

Nous vivons dans une société ultra connectée : même en vacances, vous pouvez lire vos mails grâce à votre téléphone. Textos, réseaux sociaux, radio, télévision... Mais bouge-toi au lieu de rester assis à ne rien faire... Les repas, où tout le monde y va de ses remarques, analyses, dernière anecdote à raconter...

 

Ce n'est pas parce que vous êtes en silence que vous êtes indifférents à ce qui se passe. Vous êtes simplement content d'être avec les personnes, ce jour-là. Nous parlons bien de problème de communication lorsqu'un couple est au bord de la rupture : plutôt que d'inonder l'autre de reproches, d'un regard assassin, respirez en pleine conscience et formulez une parole réfléchie et constructive.

C'est aussi un ami qui est toujours dans l'anxiété. Par le simple fait d'être à ses côtés, présent, est utile. Malgré la distance, qu'est-ce qui vous empêche de lui envoyer des bonnes énergies ? Mais vraiment, en pleine conscience, sans avoir un fond sonore ?

Le flux constant de paroles dans notre tête,  Radio Pensées Non-Stop (ou radio PNS), qui vous empêche de vous endormir paisiblement. Ou de ressasser constamment le passé, d'être presque toujours en train d'anticiper le futur : le soir, vous souvenez-vous seulement de la composition de votre déjeuner ?

"Spring girls" de Anna Todd

J'ai lu l'intégrale de After, c'est parti pour un changement de registre : fini les histoires tortueuses entre Hardin et Tessa, nous voici dans une famille avec 4 filles dont la plus jeune a 17ans. Le lecteur suit, en alternance, les considérations et relations avec les gens de chacune. Sans oublier, jamais bien loin, leur mère, qui ne manque pas de donner son avis : sur les relations amoureuses, il serait peut-être temps d'arrêter l'école à la maison pour aller dans la vraie vie...

 

Sur 471 pages, Anna Todd brosse des portraits de femmes qui ont leurs propres sensibilités. Certaines affirment leur féminité quitte à être jugée comme femme légère (pour rester polie), d'autres s'interrogent sur le rapport à l'autre. Il y a cette gêne d'avoir eu ses premières règles alors qu'elle était en sortie avec papa : elle n'arrive pas à passer outre, et a des difficultés à parler d'intimité.

C'est être scolarisée à la maison, avoir vécu des intimidations à l'école : ne pas avoir l'intention de retourner sur les bancs sous prétexte que maintenant elle a le bac en poche, comme pour marquer la fin d'un cycle.

"Our house (Notre maison)" de Simon Ashdown

Mini série de 4 épisodes de 45 minutes, plonge le spectateur dans le feu de l'action dès les premières images. Fiona et Bram sont en instance de divorce. Elle a passé le week-end avec son amant Toby : en rentrant, elle découvre qu'un couple est en train d'emménager dans sa maison, l'acte de vente est bien signé par elle-même, ainsi que Bram... Sauf qu'elle n'a jamais été d'accord pour vendre la maison, et se retrouve à la rue, avec les deux enfants...

 

Le couple s'est organisé pour une garde alternée des enfants dans la maison principale afin de ne pas changer les habitudes : l'école, le quartier, les amis... Tout du moins le temps que le divorce soit prononcé. Réfléchir à la suite, à la meilleure solution pour tous. Pourquoi Bram aurait-il signé la vente, et surtout aurait-il vraiment osé imiter la signature de Fiona ? Le notaire va affirmer avoir reçu monsieur et madame dans le cadre de cette transaction...

Dans le même temps, Bram roule sans permis de conduire et est responsable d'un grave accident de la route, auquel vous rajoutez un déli de fuite. Si ce n'était que cela... Il se retrouve traquée par une femme... Au même moment, Fiona est approchée par un homme avec qui elle va commencer à entretenir une liaison... Qui sont vraiment cette femme et cet homme ?

 

"Jonathan Livingston le goéland" de Hall Bartlett

Ce film était sorti en VOD en octobre 2006, mais il remonte à 1976. Jonathan n'est pas un goéland comme les autres, il cherche à voler toujours plus vite. Le clan ne manque pas de lui rappeler qu'un goéland est conçu d'une certaine manière, pour voler à une certaine vitesse, à une certaine hauteur. L'attitude de Jonathan est mal vue : il finira par être exclu du clan. Ce bannissement sera l'opportunité pour Jonathan d'être initié par d'autres groupes.

Les oiseaux sont comme filmés dans leur milieu naturel puis les voix sont ajoutées par dessus. Nous les suivons en train de suivre un chalutier de pêche, à voler en formation serrée, à piquer dans l'eau, flotter sur la mer...

Ils réfléchissent sur ce qu'est voler, prendre en compte sa morphologie qui donne un certain aérodynamisme, respecter des traditions anciennes. Devoir quitter son clan est l'opportunité de réfléchir sur le sens de son individualité, à vouloir repousser les limites, avec d'autres goélands.

Pourquoi se poser des limites, sous prétexte qu'une certaine vitesse se pratique depuis la nuit des temps ? Pourquoi ne pas s'interroger sur le vol : nous volons vraiment de manière mécanique, juste parce que nous sommes faits pour voler ?

"Dis-moi juste que tu m'aimes" de Anne Le Ny

En salles le 19 février 2025, ce film est porté en casting par Élodie Bouchez, Omar Sy, José Garcia et Vanessa Paradis. Julien et Marie ont deux filles, Julien a eu du mal à se remettre du départ soudain, à la Réunion, de sa copine de l'époque Anaëlle. Deux chamboulements arrivent coup sur coup : le retour d'Anaëlle et l'arrivée du contrôleur financier Thomas dans l'entreprise de Marie.

Anaëlle inaugure son bar en grande pompe, Julien est invité. Soirée arrosée entre Marie et Thomas : il ira espionner dans le bar, et affirmera que Thomas est à l'intérieur... Avoir une imagination débordante, mêlé à la peur de se confronter : Marie ira au plus court, Thomas a une liaison avec Anaëlle, pourquoi se priver soi-même d'avoir une liaison...

Thomas quitte Vannes, après 2 semaines d'investigation, pour retourner au siège à Paris. Ce qui devait n'être qu'une parenthèse va prendre une toute autre tournure : l'amant éperdu, va tout faire pour avoir la femme mariée pour lui seul. Le couple va-t-il imploser ? Jusqu'où va aller Thomas pour obtenir Marie ?

Autant pour Marie la situation était claire : c'était une incartade qui n'a pas lieu de se reproduire, elle n'a aucunement l'intention de quitter sa famille. Elle reconnaît son erreur de jugement vis-à-vis de Julien. L'intrusion au domicile, les menaces écrites et orales, suivre la famille au cinéma : Thomas ne voit absolument pas en quoi son attitude est problématique, le vrai problème est que Anne refuse pleinement le bonheur (donc le bonheur avec lui Thomas).

Un réel magnifique film autour de l'adultère, du point de vue de la femme (plutôt que le mari qui trompe sa femme). la fille aînée une alerte au père, le mari se rend compte qu'il se passe quelque chose mais il met le coup sur le travail, la pression de l'amant sur la vie privée: rien à voir avec Babygirl où nous faisons face à deux adulescents qui sortent en boîte de nuit et pour qui l'érotisme se résume à boire du lait...

Saga littéraire en BD : "Spirou, l'espoir malgré tout" de Émile Bravo

Spirou, Spip et Fantasio ont été les héros de nombreuses BD. Des encarts ont été publiés dans Le journal de Spirou. Aujourd'hui, Spirou compte 16 tomes dont 4 autour de la Seconde Guerre Mondiale. Je vais vous présenter ces 4 tomes.

L'espoir malgré tout, première partie : un mauvais départ

Nous sommes en 1940, en Belgique. Spirou retrouve par hasard Fantasio. Chacun a roulé sa bosse, ils tentent de joindre les deux bouts. Tout le monde est joyeux : la Belgique est un pays neutre dans la guerre, il n'y a pas de raisons que les troupes allemandes envahissent le pays.

 

Mais ce fût comme une prédiction : l'Allemagne envahit la Belgique. Les fermiers réussissent à cacher quelques bêtes dans un campement dans la forêt. Il y a une fuite vers la France, mais la frontière est fermée sauf pour les convois de la Croix-Rouge.

Les villes sont bombardées. La milice allemande a plus de pouvoir que la police locale. Spirou se retrouve avec des scouts, et se rend compte de l'impact de la guerre sur le monde rural, tout en discutant avec des enfants pour qui certains n'ont plus de nouvelles de leurs parents.

Un premier tome qui plonge progressivement vers l'invasion, avec déjà la problématique de ruptures comme l'essence, les tickets de rationnement, le passage de convois allemands et protéger son cheptel d'animaux.

 

L'espoir malgré tout, deuxième partie : Un peu plus loin vers l'horreur

Les patrouilles allemandes sont partout, un couvre-feu est instauré. Les juifs font face aux restrictions, comme l'interdiction d'entrer dans certains parcs. L'étoile de David apparaît sur les vêtements. Les prix s'envolent, les tickets de rationnement sont toujours d'actualité mais ne suffisent pas forcément à couvrir les courses.

 

 

 

Les enfants jouent au football dans la rue, jusqu'au jour où 2 camarades arrivent avec l'étoile sur leur veste : c'est la surprise pour les enfants de savoir que certains sont Juifs. Un couple d'artistes refuse de porter ce signe distinctif.

 

Spirou et Fantasio se lancent de le marché noir : ils acceptent de faire passer certains aliments sous le manteau. En attendant, ils se font connaître en tant que marionnettistes, et cela leur permet de mettre du beurre dans les épinards. Jusqu'à ce que les 2 enfants juifs soient dans la nouvelle vague de rafle, direction un camp en Pologne...

 

L'espoir malgré tout, troisième partie : Un départ vers la fin

 

Spirou était dans un convoi de Juifs, avec 2 enfants : ils réussissent à s'échapper. Les disparitions continuent. Des enfants apprennent que leur père a été fusillé. Spirou se retrouve en état d'arrestation. Le couple de peintres a quitté son appartement et vit désormais sous les combles. À la ferme, les animaux sont toujours cachés mais il y en a de moins en moins, la famille s'est endurcie : désormais c'est école à la maison, pour ne pas attirer l'attention.

 

 

 

La grande nouvelle arrive : les Alliés ont débarqués en Normandie. L'autre nouvelle est qu'Hitler a réchappé d'une tentative d'attentat... Un mois s'est écoulé, il y a une certaine impatience : pourquoi la libération prend-elle autant de temps ?

 

Les habitants tentent toujours de survivre et la résistance prend une plus grande place suite à l'annonce du débarquement en Normandie. Malheureusement, des amis de Fantasio et Spirou sont morts, c'est officiel : un espoir disparaît...

 

 

L'espoir malgré tout, quatrième partie : Une fin et un nouveau départ

 

La Belgique est libérée. Des allemands sont toujours sur le territoire, un gamin à vélo sera arrêté : il n'avait rien demandé à personne, il veut juste rentrer à la maison, ce qui montre que tout le monde n'a pas adhéré au mouvement nazi.

 

 

Spirou et Fantasio se retrouvent embauché par un journal, qui va être rebaptisé : pour le lancement de la nouvelle édition, un reporter et un photographe ne seront pas de trop. Fantasio va se retrouver entres autres à faire un reportage sur le phénomène du chewing-gum. Spirou va avoir des nouvelles d'un prêtre qu'il avait connu avec les spectacles de marionnettes.

 

Quatre bandes dessinées autour de la Seconde Guerre Mondiale avec des personnages connus, même seulement visuellement pour certains lecteurs, ces visages rassurants pour traverser la guerre du côté des civils : les espoirs, l'attente, survivre, tenter d'aider son prochain. Se reconstruire passe par un retour là où Spirou avait travaillé en tant que majordome, assister aux changements du terrain vague, prendre son vélo sur de nouveaux sentiers et sans risques de faire face à des barrages de contrôles.

"Trois vies chinoises" de Dai Sijie

Dans ce livre de 141 pages, Dai Sijie porte le portrait de 3 personnes lambdas, et en quoi leur itinéraire de vie va impacter d'autres personnes. La maladie, la démence... Chaque personne essaye de limiter son impact sur les proches, mais tout n'est pas contrôlable comme par exemple être vu dans le plus simple appareil : même s'il n'y a pas de photos, il est toujours facile de faire un croquis...

Nous sommes vraiment dans un côté portraits de vies : les décors, les interactions avec d'autres personnes, la perception d'une attitude qui dépeint sur quelqu'un d'autre, vouloir aider malgré un interlocuteur têtu... Il y a aussi des croyances, notamment par rapport à certains aliments.

"La maison poussière" de Valérie Péronnet

Elle emménage dans une maison inhabitée depuis un moment. Alors qu'elle fait du rangement, l'occupante va trouver des photographies, dont une avec la mention "dans la maison poussière"... Avec le fameux hiver canadien qui s'installe, et ses températures entre -15°C et -30°C sans oublier les hauteurs de neiges, elle va se plonger dans l'histoire de cette famille...

 

L'alternance entre vie canadienne et vie passée transporte le lecteur entre les considérations d'époques différentes. Nous nous imaginons ce qui a pu se passer avec un instrument de musique, les discussions qui ont pu avoir lieu autour du poêle...

Le vocabulaire francophone du Canada n'est pas oublié : "vous avez-tu assez d'eau", "c'est-tu correc ?". Il manquerait plus qu'une poutine et des pancakes au sirop d'érable, préparés dans la cuisine, avec une recette des anciens propriétaires, pour que le tableau soit complet. 

L'immersion dans le passé de cette maison tout en faisant la rénovation, interroge sur soi-même : s'inspirer de méthodes anciennes, l'évolution des codes sociétaux, qu'est-ce que nous voudrions changer...