vendredi 22 novembre 2024

"Célèbre" de Maud Ventura

Cléo, ni plus ni moins que le diminutif de Cléopâtre (son père est archéologue, il voulait appeler sa fille Cléopâtre...), a de l'ambition : être célèbre. C'est d'une évidence telle que tout le monde la pousse à être studieuse à l'école et d'entamer des études pour avoir un travail avec un salaire. Un soir, elle va s'installer au piano et pousser la chansonnette : tout le monde va alors s’agglutiner autour d'elle, la féliciter. Oui, enfin, vous comprenez : Cléo est faite pour avoir son auditoire et recevoir des compliments ! Enfin !

Elle va alors poster quelques vidéos sur les réseaux sociaux. De petites maisons de production vont la contacter, mais elle est là pour voir grand. Jusqu'au jour où son premier album sort, première tournée, les commentaires désobligeants, la fatigue, ne pas trouver un endroit où elle se sente chez elle. L'attente du second album est trop long mais comment écrire lorsque vous êtes sollicitée de toutes parts ? Cléo a la célébrité, mais cela demande du travail.

Pourquoi le public la complimente et pas sa famille ? Elle ne peut pas se permettre de fréquenter quelqu'un qui n'est pas inspirant, qui offre des cadeaux moches à bas prix. Il est pourtant évident que lorsque son assistante passe à côté de la corbeille de fruits, l'assistante doit apporter un fruit à Cléo !


Le meilleur moment de sa vie sera finalement finir isolée sur une île. Sans téléphone, ni télé, ni radio. Juste de quoi écrire, se nourrir. Il n'y a même pas d'horloge. L'opportunité de se libérer de certaines choses : faut-il en arriver à cela pour une prise de conscience que le monde ne s'arrête pas de tourner si vous ne postez pas sur les réseaux à minima deux vidéos par jour et sans avoir à placer le rouge à lèvre de son sponsor dans ces vidéos ?
Alors que Cléo est prête à revenir sur la terre ferme, elle se rend compte que, d'après ses calculs, elle aurait dû être récupérée il y a déjà plusieurs jours... Et le téléphone satellite lui est inutile... Pour une fois, personne n'est là pour répondre à son exigence la plus simple : rentrer à la maison.

samedi 16 novembre 2024

"Les CocoV et la chimère" de Christine Flandre

Nous sommes dans la pandémie de Covid-19. Les CocoV forment un groupe d'apprentis : ils testent différentes attaques, dans le but d'éradiquer l'espèce humaine. Ils vont partir de Chine jusqu'aux États-Unis afin de trouver le frère siamois d'un nouveau membre.


La faille dans le plan serait que sans être humains, ces virus ne pourraient pas exister. Erreur : de nouvelles recrues sont issues d'animaux. Le scientifique de la bande va alors modifier le code génétique du nouveau venu pour envahir les êtres humains.

Au cours de leur voyage, le groupe va faire face à des couacs. Ils vont passer d'un humain à l'autre. Ils vont se rapprocher de leur but ultime, mais au fil des aventures et mésaventures, ils vont douter : après quoi courent-ils réellement ?

 
Même les virus sont des stratèges pour arriver à leurs fins. Ils s'inquiètent de ne pas voir revenir les leurs, partis en missions très loin. Pourtant les résultats sont là : ils éradiquent, ils se renouvellent face aux attaques des vaccins - par ailleurs, vous allez croiser Sainte Chloroquine.

vendredi 15 novembre 2024

"Mystères et légendes de Seine-Maritime" de Édith Gonsard et Daniel Bucquet

La France est un territoire riche en gastronomies et légendes. Dans cet ouvrage de 144 pages (147 pages en incluant la bibliographie et les remerciements), les auteurs se penchent sur les mystères et légendes de la Seine-Maritime. Est-ce le lieu qui se prête à entendre des bruits, une atmosphère qui donne des impressions, ou s'agit-il vraiment de manifestations surnaturelles ?


L'ouvrage est très varié sur les évènements : des demeures hantées, des curiosités comme le chêne d'Allouville, la légende du loup vert de Jumiège, des OVNIS... Le lecteur visite la région au travers de tableaux qui mêlent mythes et Histoire : des concubines de Rois qui ont vécu dans certaines villes, des moines qui ont marqué leur temps... Nous retrouvons aussi la Dame Blanche, connue un peu partout sur le territoire.

jeudi 14 novembre 2024

"L'intelligence émotionnelle" de Daniel Goleman

Avec ce livre de (quelques) 916 pages, Daniel Goleman aborde les émotions. Mais pas seulement : il s'agit de se positionner par rapport à ses émotions et celles des autres. Cela vous est-il arrivé de vous sentir submergé par l'agacement de quelqu'un, ou sa tristesse ? Alors que vous n'êtes pour rien en sa situation ? Sans oublier les angoisses anticipées face à une situation : comment va se passer ma première journée dans mon nouveau poste, n'ai-je rien oublier pour ce départ en vacances... Pourquoi mon voisin m'a-t-il lancé ce regard ou salué avec ce ton ?

Inconscient cognitif et esprit rationnel : l'être humain est une cohabitation de ces deux éléments. Comme vous le constatez sur la couverture, nous sommes dans une roue de 5 côtés : maîtrise de soi, comprendre ses émotions, conscience de soi, gestion des relations et conscience sociale. Dans ces situations, les émotions sont mobilisées, notre cerveau analyse.

Les préjugés, le jugement, la colère : nous avons nos mécanismes pour entretenir ces flammes. Comment apaiser notre mental, nos émotions ?

"Babeth, une vie de chien" de Daniel Bucquet

Vivre avec un chien pendant plus de quatorze ans, avec l'apprentissage de la propreté, la cohabitation avec un lapin, la découverte des mulots, l'accrochage avec le postier... Et l'arrivée de la vieillesse, les difficultés de déplacement. Le regard de l'animal lorsque les maîtres partent alors qu'elle adore aller en voiture, partir en vacances à la montagne.

Et vient le choix difficile : euthanasier son compagnon avant que la souffrance ne soit trop présente, ou laisser faire. Les souvenirs restent : les photos, les habitudes sur le canapé devant la télévision ou voir son chien à côté du radiateur.


En fin de livre, Daniel Bucquet met des mots sur l'importance de bien choisir l'animal avec qui nous aller passer un certain nombre d'années. Il a pu échanger avec un membre d'un refuge SPA. Des personnes sont témoins d'abandons d'animaux sur le bord de la route, et ont pu les sauver. Des animaux abandonnés sont même mutilés afin qu'il n'y ait pas de puce pour remonter jusqu'aux maîtres (oreille coupée...).

"Un monde presque parfait" de Laurent Gounelle

Dans cette société, les sols sont tellement appauvris et contaminés, que l'agriculture s'est complètement transformée : tous les plants sont hors sol, mais surtout dans des serres avec l'exacte température, le bon degré de luminosité pendant une durée donnée. Les habitants vivent d'un revenu universel, nombre de postes sont assurés par l'Intelligence Artificielle, quelques postes restent gérés par des humains. Mais ces humains sont eux-mêmes dépendants de la technologie : régulation de l'alimentation, heure du repas pour optimiser le sommeil... Certains vivent en dehors de ce système : rares sont ceux qui se rendent là-bas, sauf cas de force majeur, moyennant un visa.


Lorsque nous voyons notre alimentation aujourd'hui, l'utilisation de pesticides, le réchauffement climatique : est-ce vraiment de la fiction de produire en hors sol sous serre ? De plus, vu la part de la technologie actuellement, avec la possibilité de contrôler son chauffage à distance ou encore l'application santé du téléphone qui vous donne une alerte parce que vous avez moins marché que la veille, est-ce si futuriste que d'avoir une puce qui nous dicte quoi manger ? Bienvenue dans la société des Réguliers.

En face, nous avons les Exilés, qui eux vivent traditionnellement : ils mangent ce qu'ils récoltent, doivent se lever du canapé pour allumer le chauffage. Lorsque qu'un Régulier doit se rendre dans cette zone pour annoncer un décès, il va y oublier un dossier important : pas d'autre choix que d'y retourner... Et essayer de convaincre cette femme de rejoindre la société des Réguliers. Et si la vapeur s'inversait ? À trop écouter la technologie, vous oubliez d'écouter votre instinct pour vous nourrir, dormir, conduire...


Laurent Gounelle pose la question du juste milieu : faut-il complètement se couper de la technologie ou être trop dépendant ? Dans un sens, le système est un outil de contrôle de la population : en contrôlant certains paramètres, vous pouvez éviter l'obésité (alimentation équilibrée et sport adapté), éviter le stress en restant chez vous (pas de dossiers à rendre dans un temps imparti ou de stress au volant).

mercredi 13 novembre 2024

Les accords toltèques, par Don Miguel Ruiz / Don Miguel Ruiz Jr.

Les quatre accords toltèques

Nous sommes faits de croyances limitatrices, nous répondons à un conditionnement collectif. Premier accord : que votre parole soit impeccable. Deuxième accord : quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle. Accord trois : ne faites pas de suppositions. Accord quatre : faites toujours de votre mieux. Plus facile à dire qu'à faire.

Avec cet ouvrage, vous aurez une première approche pour acquérir des clefs pour être plus en adéquation avec vous-même, réfléchir sur votre système de pensées. Une première réflexion sur notre rapport à soi, à nos pensées, à nos projections. La prise de recul, les généralisations que nous suivons sans réfléchir "parce que c'est comme ça".


Méditations quotidiennes sur la voie toltèque

Les accords toltèques sont revus dans des exercices quotidiens. Sur six mois, vous aurez des moments de réflexion afin de vivre plus en pleine conscience, une meilleure connexion avec soi-même. Loin d'être une leçon magistrale, le lecteur fait face à des exemples et démonstrations autour d'éléments que nous rencontrons au quotidien. Des luttes quotidiennes, des tiraillements, des pensées parasites : un meilleur équilibre mental, un meilleur sommeil en ruminant moins.

 

S'accepter tel que l'on est, s'aimer, moins ruminer, anticiper le moins possible ("si je dis telle chose à untel il va réagir comme ci ou comme ça..."), être plus dans le présent, prendre conscience de ses paroles : autant de situations qui font échos à notre expérience de la vie. Comment mettre en pratique sur le long terme ?


Un cinquième accord a été ajouté plus tard dans la perspective de la voie de la maîtrise de soi. Soyez sceptique mais apprenez à écouter. 
 
Le cinquième accord toltèque, la voie de la maîtrise de soi
 
Vous vous êtes penchés sur les quatre accords toltèques, peut-être mettez-vous en œuvre la méditation sur la voie toltèque. Voici le cinquième accord toltèque : le pouvoir du doute. Dans une première partie, les auteurs reviennent sur les principes des accords : que votre parole soit impeccable, quoi qu'il arrive n'en faites pas une affaire personnel, ne faites pas de supposition et le pouvoir des croyances.


Avec le pouvoir du doute, c'est la confrontation d'individus qui racontent leur histoire, relayent des informations : cela est brassé par leurs propres croyances. Cela percute leur audience : chaque membre a sa propre perception, ses propres convictions. Si vous ajoutez un état d'esprit au moment de la discussion... Vous ne prenez pas forcément le recul nécessaire, vous pouvez vous retrouver happé par l'autre.
Êtes-vous vraiment laid ? Inutile ? Pas à la hauteur ? Votre propre perception vis-à-vis de vous-même est déformé par le regard que l'on porte sur vous. Soyez sceptique au regard de vos propres pensées.
Nous entendons parler de lâcher prise (vous avez peut-être consulté un praticien qui vous vantait le lâcher prise) : ici, vous êtes incités à lâcher prise avec votre passé, ce que nous ne sommes pas, de se détacher de son histoire car tout cela ne nous définit par pour le futur. Vivez votre propre vie : il n'y a pas de mauvaise manière de le faire, il n'y a pas qu'un seul scénario, regard possible.


Grâce à ces trois ouvrages, les situations sont remises en perspectives. Est-ce si grave un pieu mensonge comme le Père Noël ? L'enfant a cru à la fée des dents ou au lapin de Pâques, une histoire enfantine, pourquoi certains enfants vivent-ils un drame lorsqu'ils apprennent que ce n'est pas vrai (projection) ? Pourquoi croyons-nous plus facilement certaines informations (nos croyances) ? Nous rentrons dans le moule de notre éducation, avec "être une bonne fille / un bon garçon" ou "une mauvaise fille / un mauvais garçon", le rapport à soi (minceur...) : nous faisons tout pour plaire à notre entourage, mais et soi-même dans tout ça ?

"Nous sommes ce que nous mangeons" de Jane Goodall

Publié en 2008, "Nous sommes ce que nous mangeons" revient sur notre alimentation moderne. Fruits, légumes, poulets, œufs, vaches : Jane Goodall aborde l'exploitation intensive face à l'approche biologique, dans des champs au sol. La consommation de produits hors saisons face à une consommation de saison, qualité nutritive du produit et du sol, le circuit court face à un aliment qui a fait des milliers de kilomètres, des accélérateurs de mûrissage (hors saison ou ramassés trop tôt).


Des ouvriers viennent manger dans le restaurant le plus proche de leur chantier : oui ça c'est de la viande de tel endroit, vu le goût... Raté, c'est une ferme à quelques kilomètres de là, avec des animaux qui vivent une partie de l'année en plein air. C'est aussi la question de l'alimentation des bovins : au grain, avec des farines animales...

Les exploitations agricoles utilisent des pesticides mais aussi des organismes génétiquement modifiés. Certains produits sont certifiés agriculture biologique : mais la production se fait sous serre, toute l'année, et font des kilomètres pour arriver en grande surface, dans des emballages.


C'est aussi l'accès à la nourriture. Comment assurer une agriculture pérenne, qui apporte tous ce qu'il faut à l'organisme, dans un pays dont les conditions climatiques ne sont pas toujours favorables ?
Comment l'alimentation influence-t-elle notre santé : fertilité, sommeil, énergie (le coup de barre après le déjeuner...), carences en vitamines... ? C'est aussi obésité et famine. Les chaînes de fast-food proposent des produits frits, à faible qualité nutritives : ce problème a été mis en avant dans le film "Supersize me".

Depuis sa publication, de nombreux scandales sanitaires ont éclaté : la viande de cheval dans des lasagnes de bœuf, taux de plomb trop élevé dans certaines conserves de thon, des œufs contaminés vendus en grandes surface (potentielle salmonellose)... Sans oublier les maladies (grippe aviaire...).

jeudi 7 novembre 2024

Hayao Miyazaki : des films animés aux mangas

Hayao Miyazaki met en avant des sujets actuels, ses films sont porteurs de messages et de valeurs : famille, écouter même si l'histoire semble abracadabrante, la nature... Le fait de porter ses films en mangas permet de revivre autrement les aventures des personnages, de faire littéralement des arrêts sur images pour apprécier certains détails.

Mon voisin Totoro


Cette espèce de souris géante apparaît, selon la légende, aux personnes décédées... Ici, nous avons les soeurs Mei et Satsuki qui emménagent à la campagne avec leur papa. Leur maman est hospitalisée. Dès leur arrivée, une grand-mère va apporter de l'aide et un garçon, un peu taciturne et qui visiblement n'ose pas parler aux filles de son âge (timidité ?), vont apparaître au fil des tableaux, selon les situations rencontrées.


Lorsque Mei affirme avoir vu Totoro, mais que le passage à la clairière est comme par enchantement bouché, papa et Satsuki commencent par se moquer mais finissent par se ranger du côté Mei. Jusqu'à la disparition de cette dernière... Tout le monde va se mobiliser pour la retrouver, y compris le garçon. Un appel peut tout changer et nous nous faisons des films.

La parole de l'enfant est de plus en plus écoutée notamment face à certains drames (harcèlement...). Pourquoi ne pas les écouter lorsqu'ils affirment voir certaines choses ? Il serait montré que les enfants peuvent voir des personnes dans leur quotidien (dans la chambre, au salon...) : des personnes trépassées. Tout comme, adultes, nous pouvons recevoir des signes avant le décès d'une personne qui nous est chère. Une invitation à se reconnecter à cet instinct qui nous relie aux choses invisibles.


Princesse Mononoké

Ashitaka est un descendant de guerriers Emishi. Son destin : prendre la tête du clan. Une créature attaque son village et le blesse mortellement. Sa quête : trouver un remède. Sur son chemin, il sera amené à comprendre d'où viennent ces créatures, comment leur faire face.

Une jeune femme fait partie de ces bêtes. Elle jongle entre les deux profils : l'humain (femme à peau de bête et colliers de dents) et l'animal (le loup). Cela pose parfois un dilemme : sauver un humain en danger ou l'animal de sa meute. Comment concilier ces deux parties ? Après tout, l'être humain allait à la chasse autrefois, il peut être perçu comme un prédateur.

N'oublions pas que toute construction humaine est un empiètement sur un territoire : celui de meutes, de plantes. Pourquoi ne pourraient-ils pas réclamer ce qui leur a été pris ?

Est-ce seulement une malédiction que de concilier ces deux facettes ? Ou être à l'écoute de ses instincts ? Bien qu'humaine à la base, elle voue une haine envers ces bipèdes : peut-on tourner le dos à sa nature originelle, pourquoi ? Mononoké montre qu'un retour à la nature est possible, avec des choses simples, bien que la vie à l'époque de l'histoire soit loin de la technologie de nos jours et des différents éléments polluants.


Le voyage de Chihiro

Chihiro et ses parents sont en voiture, direction leur nouvelle maison, ce qui déplaît fortement à Chihiro : elle ne manque pas de le faire savoir. Son attitude n'entame en rien le bonheur des parents. Alors qu'ils approchent de la maison, le papa décide de prendre un raccourci...

La voiture est garée. La famille passe, à pied, dans un tunnel, sous une sorte d'ancienne demeure, laissée à l'abandon. Au loin, il semble y avoir une ancienne fête foraine en ruine... Pourtant, de délicieuses odeurs arrivent aux narines... Grossière erreur des parents que de goûter la nourriture : ils se transforment en cochon bien grassouillets !

Le destin de cette famille repose sur les épaules de Chihiro. Elle se retrouvera au service d'une veille sorcière, dans un établissement de bains traditionnels proposant également de quoi se nourrir et se reposer. La seule chance de survie : travailler. Pour mettre fin au contrat : Chihiro devra devenir où sont ses parents parmi tout un troupeau de porcs...

Jusqu'où êtes-vous prêts pour sauver votre famille ? La tentation fait partie des péchés capitaux : comment se fait-il qu'un enfant ait plus de résistance que des adultes qui ont plus d'expérience de la vie ?

lundi 4 novembre 2024

La côte ouest des États-Unis : un road trip de 5 000km

Avec un réveil à 4h15 heure française, direction l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle pour le vol, direction Los Angeles. Arrivée : 11h15 heure locale, 9 heures de décalage horaire (en moins par rapport à la France) et 11 heures de vol de jour. Tout va bien. Tout est sous contrôle. Je pète la forme.


Après avoir récupéré les valises, effectué le transfert jusqu'à l'hôtel, il est pas loin de 13h. Nous prenons notre motivation et promenade dans le quartier de Venice Beach et Santa Monica pour déjeuner, flâner entre les canaux, les sportifs, le skatepark, la plage. Nous serons au lit à 19h30 heure local (6h30 du matin heure française, autant dire que nous sommes sur le pont depuis un certain temps).


Le lendemain, après avoir dormi 12 heures, nous prenons la direction du Hollywood Walk of fame. Tour avec un guide sur les hauteur avec une vue sur le panneau Hollywood et une vue sur le coeur business de Los Angeles.

Direction le Los Angeles County Museum of Art. Pendant deux heures, faites le tour des oeuvres d'art de styles différents : tableaux de mouvements variés, une machine à écrire programmée pour sortir du texte, des sculptures...

Passez la soirée au Farmer's Market où vous pourrez déguster une part de pizza entre les étals de nourriture. Allez boire un verre au bar El Carmen, bondé : attendez-vous à patienter pour qu'une chaise se libère, même pour un tabouret au bar.


Le lendemain, faites une visite du Grammy Museum. Autour de la musique, vous y verrez des costumes, instruments et vous pourrez écouter des extraits de musique, des reportages sur une célébrité, des prix reçus par certains films (animation...).


Vous ne pouvez pas passer à côté du Griffith Observatory. Accessible à pied (environ 40 minutes de marches, soyez bien chaussés), ou en voiture (attention parkings supérieurs vite saturés), vous pourrez profiter de projections dans un dôme (autour des astres par exemple).


À Manhattan Beach, admirez une magnifique dune de sable au milieu de la ville. Promenez-vous sur le bord de mer et dégustez des pancakes au Uncle's Bill's Pancakes House : typiquement, la serveuse vous ressert en café brulant.

Qui dit Los Angeles, dit cinéma comme nous l'avons vu avec le Hollywood Walk of Fame plus haut. Prenez 3 heures aux studios Warner Bros : vous y aurez un guide francophone pendant une heure puis du temps libre pour différentes attractions. Montez sur un balais comme Harry Potter ou sur la moto comme Batman, découvrez des croquis de films d'animation...

 
Profitez d'une étape à Las Vegas pour un spectacle (David Copperfield, Cirque du soleil...) ou d'un match de hockey sur glace. C'est aussi l'opportunité d'admirer les jeux d'eaux au Bellagio.  À l'hôtel Flamingo, assistez au nourrissage des animaux.


Après avoir dévalisé (ou non) les casinos, prenons la direction du Grand Canyon. Je vous invite fortement à investir dans le Pass America The Beautiful, qui vous donne accès, pour $80, à plus de 2 000 parcs fédéraux : sachant que l'accès coûte en moyenne $20 à $30 par véhicule...

 
Prenons de la hauteur et survolons Grand Canyon. Selon la période de l'année, même en avril, vous pourriez voir encore des zones enneigées. Comptez environ une heure de survol. Vous avez la possibilité de le faire en avion ou en hélicoptère. Il y a des départs de Las Vegas (l'escale précédente du road trip) ou à proximité du Grand Canyon.


Prenons la route pour Flagstaff. Un café à "Late for the train" (qui vend aussi des produits dérivés aussi bien du café moulu que des sweatshirts), un déjeuner à "The tourist home", regardons les trains passer (préparez-vous à passer plusieurs minutes au passage à niveau).


Puis dirigez-vous en voiture au Riordan Mansion State Historic House. Construite en 1904, elle hébergea une des familles les plus influentes de l'époque dans cette région. Vous y verrez une balancelle face au feu (oui vous avez bien lieu il y a une balancelle dans la maison), un piano, des tenues d'époques...
 
De retour dans les grands espaces, à proximité de Flagstaff, visitez Sunset Crater Volcano National Park et Wukpatki National Monument. Une promenade accessible même pour les moins sportifs parmi des résidus de lave, un mélange de désertitude et de plantes faisant leur chemin dans ce paysage et la découverte de villages de couleur ocre.

 
La nuit tombée, ne passez pas à côté de l'Observatoire de Flagstaff. Vous aurez des démonstrations autour de l'orientation de nuit avec les étoiles, quelles constellations sont visibles (lors de votre visite), les représentations astrologiques du moment (sagittaire...). Moyennant un peu d'attente, vous pourrez faire une observation avec un télescope, orienté vers une nébuleuse.


Après une bonne nuit de sommeil, passez par le parc national Petrified Forest. Des arbres sont cristallisés : il s'agit de fossiles d'écosystèmes datant d'environ 200 000 ans. Profitez des paysages à perte de vue avec des strates de différents tons.

Vous arriverez à Albuquerque. Après le check-in, profitez d'un bon repas au 66 Diner : le diner tel que l'on voit dans les films, vous y êtes ! Attention : le milkshake, bien qu'excellent, est très copieux (privilégiez peut-être un dessert pour deux).

Le lendemain, prenez la matinée pour visiter le National Museum of Nuclear Science & History. Pendant 3 heures, vous serez immergés dans les découvertes scientifiques : la bombe nucléaire, la conquête spatiale, les énergies renouvelables...
Revenez au centre-ville, environ 15 minutes de route. Après un déjeuner healthy au Grove Cafe (tartines, salades...), flânez en ville. L'église San Felipe de Néri, le quartier commerçant, et bien sûr n'oubliez pas le passage par le magasin Breaking Bad qui vend des produits dérivés et a un espace dédié à la série.
 
Nouvelle étape : Santa Fe, ville fondée au XVIIè siècle qui attire les artistes depuis les années 1980. Après le check-in, accordez-vous une pause dîner au Cowgirl BBQ. Des portions généreuses pour un prix abordable.


Le lendemain, après un petit-déjeuner au Santa Fe Plaza, en plein centre de la ville, passons au MOCNA : Museum of Contemporary Native Arts. Un musée captivant autour de tenues, bijoux et tableaux qui mettent en avant la vie des amérindiens.
 

Vous arriverez ensuite à Durango. Ne manquez surtout pas le Diamond Bell Saloon. Si vous tombez le bon soir, vous aurez une animation musicale au piano. Serveuse en bustier, décor digne du far ouest.


Le lendemain, direction Mesa Verde National Park. Une partie du parc a été touché par les flammes et se reverdit petit à petit. Vous y admirerez des maisons troglodytes : ce site fait parti des plus grands sites archéologiques des États-Unis.
 
 

Et rebelote de la voiture, pour aller à Moab. Objectif : la visite de Arches National Park. Autant dire qu'en plein soleil, sans une zone d'ombre (à part la voiture), il faut prévoir la gourde (d'eau, évidemment) et le chapeau. C'est espace d'un peu plus de 300km² propose de nombreux points d'observations : descendez de la voiture et marchez jusqu'à ces points. Ces roches semblent sortir de terre.
 
 
Rien de tel qu'une nuit au Mexican Hat Lodge, en bordure de rivière, isolé de toute civilisation, pour se ressourcer. Un restaurant se situe à côté de l'entrée. Attention, le service se termine tôt (20h30 environ), ne tardez pas pour le check-in ou prévoyez un achat en supérette sur la route pour grignoter dans la chambre.


Après un bon petit-déjeuner, plusieurs arrêts pour cette nouvelle étape. Dans l'ordre, nous avons : Gooseneck State Park avec une rivière en lacets. Attention où vous mettez les pieds : il n'y a aucune protection.
 

Après cet arrêt d'une vingtaine de minutes, allons à Monument Valley, où nous y passerons 3 heures. Plusieurs zones sont aménagées pour pouvoir se garer et observer les formations rocheuses. Vous êtes en territoire Navajos, qui nomment cette terre "la vallée des rocs" : en regardant les photos, cette dénomination tombe sous le sens. Encore une fois, prévoyez eau et chapeau.


Après une pause déjeuner, voici encore un site remarquable forgé par la rivière : Horseshoe Bend. Comme vous pouvez le constater, la formation rappelle le fer à cheval. L'arrêt suivant est un élément façonné par l'homme avec le barrage hydraulique de Glen Canyon Dam.

Après une nuit passée à Penguich et des nouilles lyophilisées mangées dans la chambre du motel (plus aucun restaurant ouvert à 20h... merci à la supérette d'avoir été là), nous visitons Bryce Canyon. Oui, encore de la roche. Je tiens à préciser que les photos ont été prises en avril et non pas en plein hiver : il n'y a aucun photomontage. Vous avez plusieurs boucles de marche, avec des navettes à certaines étapes pour avancer ou rentrer au parking.

J'espère que vous n'êtes pas blasés des grands espaces : voici Zion National Park. Forgé par la rivière Virgin, vous pourrez y voir des mouflons. N'hésitez pas à vous garer lorsque vous le pouvez pour profiter des points de vue. Une petite marche de 20 minutes vous permettra d'accéder à des sites en recul de la route.


C'est le moment de prendre la route dans l'autre sens, direction San Francisco. Mais le trajet étant de plusieurs centaines de kilomètres, il y aura des étapes. Nous repassons par Las Vegas : spectacle du Cirque du Soleil, vue panoramique nocturne à la Stratosphère avec une boisson, shopping, machines à sous... Bien que nous soyons en avril, les températures tournent autours de 28 à 30°C.


Pour continuer dans les températures élevées, voici Death Vallée, la vallée de la mort. Mais loin d'être morte, si vous tendez l'oreille, vous pourrez entendre les cristaux de sel qui craquent. Restez-y toute la journée : il y a de nombreux points de vues, avec des zones où vous pouvez marcher sur le sel. En marchant 15 minutes, vous aurez des promontoires qui dominent la vallée. Le coucher de soleil donne des couleurs magnifiques. Pour information, je vous ai mis les captures d'écran de mon téléphone sur les informations ce jour-là à 18h30.
 
 
 
 

 
 
Quittons la chaleur pour une dizaine de degrés de moins et la ville de Beatty avec le motel Atomic Inn. À pied, nous allons dîner au Happy Burro Chili & Beer (l'âne content qui propose du chili con carne et des bières fraîches). Repas pour $20 à deux. Ne cherchez pas d'animations particulières en dehors de ce restaurant.

Vous vous souvenez de l'étape à 40°C dans la Vallée de la mort ? Quatre jours plus tard nous arrivons dans le secteur de Mono Lake, dans la ville de Minaret Village : il neige, -5 à 3°C. Crapahutons dans les environs : Twin Lake, Mammoth Lake et Mono Lake. Encore une fois, aucun photomontage, nous sommes passés au mois de Mai.


Nous passerons la nuit à Virginia Creek Settlement, Bridgeport, à mi chemin avant l'étape suivante. Ce lodge propose un programme de réinsertion de truites locales. Une étape en bord de rivière, avec juste le bruit de l'eau.


Étape au lac Tahoe. Oui, encore de la neige et oui, nous sommes au mois de Mai. Au risque de me répéter, il n'y a pas de montage photo... Nos avons entres autres profité de cet étape pour passer au lavomatique.


Nous voici à la dernière étape, les températures reviennent autour de 16 à 20°C. Après avoir rendu la voiture, fait le check-in à l'hôtel et déjeuner : visite de l'Exploratorium. Incontestablement un incontournable de la ville ! Vous allez expérimentez la science et observer les développeurs d'activités en pleine action. Comment se forme les tornades, le sable magnétique... Honnêtement 3 à 4 heures sont nécessaires.

À pied, rejoignons Pier 33 et Pier 39, le type de lieu que vous entendez avant de la voir grâce... Aux otaries ! La cantine est très bonne.


Parenthèse vintage avec le Musée Mécanique : les anciens jeux aussi bien le pantin qui prédit l'avenir, que des bornes, des pièces de théâtre animés...


Attention aux pickpockets (enfin surtout les goélands qui viennent chaparder dans les poissonneries). Le moyen de transport idéal à San Francisco : le train à crémaillère. Profitez de la ville en fin de journée avec les illuminations.
 

J'espère que vous n'avez rien à vous reprocher... Aujourd'hui nous visitons la prison d'Alcatraz ! De premier abord, ce site est agréable car repris comme zone de protection animalière (reproduction naturelle toute l'année comme avec des oies bernaches) et de préservation environnementale avec diverses cultures. Mais bien avant cela, il s'agissait d'un pénitencier fédéral. Lieu de sécurité maximale, le fort est présent depuis 1850 et deviendra une prison dans les années 1930. Les cellules sont de 1,70m par 1,50m. La fermeture, en tant que prison, remonte à 1963 et devient un musée public, en plus d'un lieu dédié à la faune et la flore.
Pour profiter pleinement de la visite, d'autant plus qu'il y a beaucoup de monde, comptez 1/2 journée : nous avions pris le ferry de 8h du matin à l'aller, et à 12h pour revenir en ville. Un audio-guide vous donne des explications, mais vous aurez également des guides qui viennent compléter.
 
 
N'allez pas loin pour la pause déjeuner : le marché du terminal de ferry répondra à toutes vos attentes ! En plus de trouver de la moutarde française, de la boucherie, vous y verrez de la restauration sur le pouce ou plus traditionnelle. Si la météo le permet, prenez une salade ou un sandwich et installez-vous face à la mer et à Alcatraz.

Puis direction la Coït Tower. Alors, je vous entends d'ici... Le nom peut prêter à confusion : l'évocation n'est valable que pour la forme du bâtiment. À l'intérieur vous pouvez admirer des oeuvres en peinture. Le point fort est la vue imprenable sur la ville, sans oublier (oui encore) Alcatraz. Point supplémentaire : à notre visite, l'ascenseur était hors service, nous avons fait notre séance de sport en montant 13 étages à pied.


Soirée match de basketball au Chase Center : les Warriors (San Francisco) contre les Lakers (Los Angeles). Eh oui, nous regardons le match qui oppose notre ville d'atterrissage et celle de finale de voyage. Petite précision : si vous voulez consommer, comptez $20 la bière... À la fin du match, aucun restaurant d'ouvert : nous avons commandé un McDo via Uber Eats, avec livraison à l'hôtel, ce sera burger dans la chambre d'hôtel. Bien que nous soyons dans une grande ville, passée 21h (sortie de match), c'est ville morte.


Le lendemain, nous retournons à Pier 39 (où nous pouvons au loin entendre les otaries s'égosiller), pour une croisière d'1h dans la baie de San Francisco. Nous devons télécharger l'application et brancher nos propres écouteurs afin de profiter des commentaires. Je vous laisse deviner devant quels sites nous sommes passés.


Le grand air, ça creuse. Après une pause déjeuner, direction Walt Disney Family Museum ! Loin d'être un musée enfantin, il rappelle des souvenirs avec les films mis en avant. Nous y retrouvons les prix obtenus, des esquisses, la création de Disneyland...


Pour terminer la journée, ce sera de la marche ! Objectif : Golden Bridge. Nous y sommes allés à pied depuis le Walt Disney Family Museum. En comptant le trajet aller, plus l'aller-retour sur le pont : nous sommes revenus à l'arrêt de bus (pour rentrer au centre) au bout d'1h30.
 
 
 

Et parce que nous n'avons pas assez marché, nous faisons un tour dans le quartier hippie de Haight, avec un dîner dans un restaurant latino. Vous vous promenez parmi les fresques, des maisons très jolies, un parc.



Pour la dernière journée à San Francisco, le matin ce sera visite du San Francisco Museum of Modern Art. Pour $25 vous avez l'entrée classique, et pour $30 vous incluez une session musicale immersive. Un groupe (de musique) a tourné dans une demeure son dernier morceau mais dans un concept particulier : chaque musicien était dans une salle à part, par exemple le chanteur dans son bain, le batteur dans le salon (première photo de la série)...


Après une pizza, direction le California Academy of Science. Deux bonnes heures sont nécessaires à cette visite entre serpents, animaux empaillés, grenouilles, cristaux ou encore papillons et Claude l'alligator albinos(à qui il manque un doigt, problème de cohabitation avec un autre pensionnaire...).


Flânez ensuite dans le parc japonisant, de l'autre côté de la rue. L'entrée est gratuite, il y a un salon de thé et une boutique de souvenirs. Nous avons eu la chance (quoique, en milieu urbain plutôt inquiétant) de croiser le chemin d'un coyote (dernière photo) : cet animal ressemble à un très gros chien.
 
 

Pour dîner, je vous recommande vraiment le restaurant japonais Hinodeya Ramen. Le service est rapide, agréable, et les plats sont excellents pour des prix très abordables.


Le jour du départ, notre vol étant en fin d'après-midi, nous voulons profiter de la matinée pour crapahuter. Nous allons dans le quartier de Mission : fresques, parc (entre familles et cours de yoga) et potagers urbains.


Et nous ne pouvions pas partir sans prendre une dernière fois le Cable Car et visiter son musée, tout simplement intitulé Cable Car Museum. L'entrée est gratuite mais toute contribution est la bienvenue. Les bénéfices des ventes du magasin revient directement au musée (n'hésitez pas à repartir avec un magnet Cable Car). Découvrez le fonctionnement des lignes, la maintenance, les outils.

Ce qui a vraiment surpris : les horaires au restaurant. En France, nous sommes habitués à pouvoir avoir une table même en arrivant à 20h30. Ici, ce n'est même pas la peine d'y penser : soit vous vous faites refouler (fin de service en cours) soit le restaurant est fermé. D'où le coup des nouilles lyophilisées au motel et le McDo livré à l'hôtel : que vous soyez dans une petite ville ou une ville de grande taille, vous êtes logés à la même enseigne.

"Un nègre qui parle yiddish" de Benny Malapa

Comprendre ses racines, l'histoire de sa famille. Il est né à Hambourg d'une mère allemande et d'un père camerounais, il y a la ...